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LE PETIT RAPPORT’EURE N°47

La CGT Finances Publiques 27 a décidé de boycotter le CTL du 8 décembre pour des
motifs analogues à celui du 26 novembre (cf Petit Rapport’Eure n°46).
Tout comme le précédent, il s’agit pour la direction locale d’entériner le second acte du
NRP dans notre département avec les funestes conséquences qui commencent à se faire
jour auprès des agents.
Pour la CGT Finances Publiques, les réformes contraires à l’intérêt des agents et du
service public doivent être tout simplement abandonnées, et pour le moins suspendues
en toute urgence au regard de la crise sanitaire !
Le directeur, lui, s’obstine dans son entreprise de démolition des conditions de travail et
de vie des agents, de nos droits et garanties, des moyens nécessaires à une réalisation
correcte de l’ensemble de nos missions de service public. La mise en place d’un SDIF
sur Louviers où encore la fusion au 15/03 sur la résidence d’Evreux des 5 SPF en est la
triste illustration. Ainsi, ce sont les agents du SPF de Pont-Audemer (il faut comprendre
des 2 SPF puisque le SPF de Bernay est déjà sur la résidence de Pont-Audemer) qui
feront les frais de la politique de notre cher directeur. Après avoir lui-même écrit que le
travail à distance sur le site serait maintenu, il se renie en déclarant, dans une réunion
avec les chefs de services des SPF, qu’il n’y aura pas de travail à distance mais du
télétravail (au maximum 3 jours par semaine).
Le NRP arme de destruction massive des nouvelles suppressions d’emplois :
Le comité technique de réseau du 9 décembre compte entériner, notamment, les
nouvelles suppressions d’emplois au sein de notre administration. La loi de finances
pour 2021 prévoit ainsi 1800 nouvelles suppressions nettes d’emplois à la DGFiP sur les
2163 suppressions ministérielles.
PLF2011 PLF2012 PLF2013 PLF2014 PLF2015 PLF2016 PLF2017 PLF2018 PLF2019 PLF2020 PLF2021
national 2667 2438 2023 1988 2000 2130 1630 1600 2130 1500 1800
eure 14 20 13 14 15 17 21 25 24 8 14
Déclinaison locale :
Idiv HC Idiv CN A B B géo C
 3 -3 -1 -4 -1 -2
Précarisation à la DGFIP :
Les suppressions d’emplois, le NRP, la démétropolisation, la fin des CAP Locales de
mutations, les lignes directrices de gestion, à cette longue liste non exhaustive s’ajoute
la contractualisation à la DGFIP.
La DG l’a annoncé cet été avec une campagne de recrutement (via pôle emploi, le bon
coin,…) pour l’ensemble des directions à hauteur de 219 emplois C, 27 B et 24 A. La
durée des contrats pourra aller de 1 à 3 ans et renouvelable une fois. Également 300
directeurs venant d’autres ministères ou du privé sont en cours de recrutement.
3 personnes viennent d’être recrutées dans ces conditions dans notre département.
Ces recrutements interviennent alors que la liste complémentaire au concours d’agent C
n’a pas été appelée en totalité, que des collègues sont en attente de mutation et tout cela
dans un contexte de suppressions d’emploi de fonctionnaires.
Il s’agit d’un mépris envers le concours de la fonction publique avec l’embauche de
contractuels sur tout type de poste occupés normalement par des fonctionnaires
titulaires sous statut. Le concours assure l’égalité d’accès à l’emploi public (principe
républicain), là ce sont des embauches qui feront toujours planer le doute quant aux
critères de recrutement.
Ces contractuels seront forcément moins bien rémunérés, toujours dans l’angoisse de ne
pas voir leurs contrats renouvelés et donc plus facilement corvéables. Il n’y a pour eux
aucune perspective de carrière ou d’embauche ! Demain devront donc collaborer des
agents aux droits différents, bonjour les collectifs de travail !
Ces propos ne sont aucunement des attaques envers ces personnes qui sont candidates
et peuvent postuler légitimement à ces emplois mais le constat est amer puisque la CGT
se bat depuis plusieurs années pour la titularisation des quelque 1 million de précaires
sans statut dans la fonction publique et que la DGFIP se lance avec détermination dans
le recrutement de contractuels !
Alors que notre administration présente cela comme la possibilité de combler une partie
des vacances (à qui la faute ?), la CGT dénonce une volonté politique profonde de
casser la fonction publique et son statut pour y intégrer massivement des emplois
privés, à l’image de ce qui s’est réalisé il y a quelques années à la Poste ou encore
chez France Telecom (loi dite de transformation de la fonction publique).
Début janvier, un CTL doit donc décliner les 14 suppressions d’emploi. Dans ce
contexte, la CGTFP travaillera avec les autres organisations syndicales de notre
département pour préparer une riposte à ces attaques (lignes directrices de gestion,
suppressions d’emplois, NRP, rémunération au mérite, démétropolisation,
développement des postes à profil et des contractuels…).
La crise sanitaire, qui risque de durer, ne doit en aucun cas restreindre notre
liberté de revendiquer d’autant plus que la DG depuis mars 2020 n’a cessé
d’avancer sur tous les chantiers, le DG lui-même déclarant récemment « que la
contestation avait eu lieu et que le temps était à la mise en oeuvre des
réformes ». Pour la CGT la contestation est loin d’être terminée, d’autant plus
que le fond n’a jamais été débattu.
Le confinement ne doit pas être celui de nos esprits. Ne nous laissons pas faire,
nous avons la capacité de faire reculer la DG en nous mobilisant tous. C’est
cela que nous devrons mettre en place dès janvier par une action de
mobilisation !

Article publié le 10 décembre 2020.


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